Soutenir le bien-être financier des employés et le retour sur l’investissement

Au moment où nous rédigeons ce numéro d’automne de GO avec Eckler, l’été tire à sa fin et, pour certains Canadiens, la rentrée scolaire est à nos portes. Qu’il s’agisse de magasiner pour faire le plein de papier, de classeurs et de crayons, ou du premier versement des frais de scolarité du collège ou de l’université, la fin de l’été peut peser lourd sur le portefeuille – et sur l’esprit ! Selon les derniers résultats de l’Enquête sociale canadienne, une étude trimestrielle de Statistique Canada qui suit les principaux indicateurs de qualité de vie à travers le pays, 26,8 % des Canadiens ont déclaré qu’il avait été difficile ou très difficile de répondre à leurs besoins financiers au cours des 12 derniers mois. Pour ceux qui ont des enfants d’âge scolaire, plus de la moitié des répondants ont déclaré que la hausse des prix affectait grandement leur capacité à faire face aux dépenses quotidiennes.

Soutien financier et éducation au travail. Quel est le retour sur l’investissement ?

Les lecteurs réguliers de ce bulletin reconnaîtront notre refrain habituel : le stress financier n’est pas un événement isolé. Il peut avoir un impact sur de nombreux aspects de la vie d’une personne, notamment sur sa santé mentale générale et, par conséquent, sur ses performances au travail.

Le Canadien moyen doit prendre une foule de décisions financières concernant son régime de retraite ou son plan d’épargne personnel, et il doit en assumer les conséquences. Bien que le secteur financier soit inondé de calculateurs et de conseils « gratuits » en ligne, déchiffrer les nombreux acronymes, naviguer dans le labyrinthe des professionnels de la finance et éviter la « vente incitative » par ceux qui sont rémunérés en fonction de l’endroit et du montant de l’argent investi, peut être bouleversant même pour les plus avertis d’entre nous en matière financière. La bonne nouvelle, c’est que les employeurs sont dans une position idéale pour fournir une éducation et un soutien impartiaux.

Les Canadiens veulent – et font confiance – au soutien financier et à l’éducation offerts au travail. Bien que la plupart des employeurs veuillent aider et comprennent intuitivement que les avantages sociaux et autres initiatives sur le lieu de travail apportent un soutien précieux, on nous pose souvent la question :

« Quel est le retour sur l’investissement ? » C’est une question importante et, bien qu’elle soit difficile à quantifier, elle se traduit par des effets à long terme tels que les suivants :

Attraction et rétention

Il y a bien longtemps, les prestations de santé et de retraite étaient considérées comme le « nec plus ultra » en matière d’avantages sociaux au travail. Ce n’est plus le cas, surtout dans un marché du travail tendu. Selon une étude récente du McKinsey Global Institute1, les marchés du travail sont actuellement parmi les plus tendus depuis deux décennies et cette tendance devrait se poursuivre avec le vieillissement de la main-d’œuvre et le ralentissement de la croissance démographique.

Les avantages sociaux au travail constituent un élément important et complexe de l’ensemble des avantages offerts par votre entreprise. Les employés sont de plus en plus attentifs aux types d’avantages qui comptent le plus pour eux, et ils les exigent. Offrir des ressources sur le bien-être financier au travail en dit long sur la façon dont vous soutenez vos employés et joue un rôle important dans la culture – et la réputation – de votre entreprise.

Lorsque la concurrence pour attirer les talents est féroce, maintenir les employés en bonne santé et les inciter à s’investir devrait être une priorité absolue. En fait, dans une enquête menée auprès d’employés dont le stress financier avait été affecté par la pandémie Covid-19, 72 % ont déclaré qu’ils seraient attirés par une autre entreprise qui se préoccupe davantage de leur bien-être financier.2 Fournir les types d’avantages et de soutien sur le lieu de travail dont les employés ont besoin – et qu’ils souhaitent – sera essentiel pour attirer et retenir les talents dont vous avez besoin.

Absentéisme et productivité

L’indice de stress financier 2024 montre que l’argent continue d’être le principal facteur de stress pour 44 % des Canadiens – en augmentation constante par rapport à 2023 (40 %) et 2022 (38 %). En ce qui concerne les jeunes générations, les nouvelles sont encore plus décourageantes : 50 % des moins de 35 ans citent l’argent comme principal facteur de stress. L’enquête a également révélé que le stress financier pèse plus lourd dans l’esprit des jeunes Canadiens : les trois quarts d’entre eux déclarent que le stress financier a eu au moins un impact négatif sur leur vie, contre moins de la moitié des Canadiens âgés de plus de 35 ans. Cette cohorte est également 50 % plus susceptible de dire qu’elle a souffert d’anxiété, de dépression et de problèmes de santé mentale en raison du stress financier que les personnes âgées de plus de 35 ans.

Quel est l’impact de tout ce stress au travail ? Selon des statistiques citées dans une publication récente de CAMH3, chaque semaine, au moins 500 000 Canadiens s’absentent du travail en raison d’une mauvaise santé mentale, et les personnes aux prises avec un stress financier sont deux fois plus susceptibles de déclarer une mauvaise santé générale. Trente pour cent des demandes d’invalidité au Canada sont dues à des maladies mentales et 70 % de tous les coûts d’invalidité sont dus à des maladies mentales. L’Agence de la consommation en matière financière du Canada estime que le stress financier des employés coûte aux employeurs en moyenne 1 000 dollars par employé et par année.

La préparation à la retraite

Les Canadiens pensent beaucoup à leur retraite, et plus précisément au fait de ne pas avoir assez d’argent pour leur retraite ! Des recherches menées par l’Institut national du vieillissement ont révélé que seulement 35 % des travailleurs canadiens âgés de 50 ans et plus affirment être en mesure de prendre leur retraite quand ils le souhaitent et que près de 40 % d’entre eux affirment qu’ils n’ont pas les moyens de prendre leur retraite. Selon une récente enquête sur la retraite commandée par le Healthcare of Ontario Pension Plan (HOOPP), près de la moitié des Canadiens, soit 44 %, n’ont pas mis d’argent de côté au cours de l’année écoulée et 44 % des personnes âgées de 55 à 64 ans ont déclaré avoir moins de 5 000 $ d’économies.

Travailler plus longtemps qu’on ne le souhaite parce qu’on n’a pas les moyens de le faire n’est bon ni pour les salariés ni pour leurs employeurs. Le manque de concentration au travail, le temps croissant consacré à la gestion des finances personnelles et le recours accru aux régimes d’avantages sociaux pour gérer les maladies liées au stress ne sont certainement pas l’apanage des travailleurs âgés, mais chacun de ces éléments peut être exacerbé lorsque vous travaillez plus longtemps que vous ne le souhaitez parce que vous n’avez pas les moyens de prendre votre retraite.

Alors, quel est le retour sur l’investissement ?

Et maintenant, au cœur du sujet… quel est le retour sur l’investissement pour l’employeur ? Le retour sur l’investissement de chaque organisation sera unique et dépendra des objectifs spécifiques de l’organisation, des mesures à long terme (telles que celles mentionnées ci-dessus) et des initiatives. Bien qu’il soit difficile d’établir un retour sur l’investissement universel, une estimation figurant dans plusieurs études révèle que les organisations ont économisé 3 $ pour chaque dollar investi dans les programmes d’éducation financière des employés4.

Comprendre et gérer de multiples actifs et obligations financières est une tâche complexe et intimidante qui peut contribuer à un stress important, avoir un impact sur les performances professionnelles et retarder la retraite. Les calculateurs en ligne et les ressources éducatives font du bon travail en fournissant aux Canadiens des données et des informations, mais il faut en faire plus pour personnaliser les chiffres afin qu’ils répondent à la situation financière et aux objectifs de vie uniques de chaque personne et qu’elle passe à l’action.

Que ce soit par le biais de séances de groupe ou d’un coaching individuel avec un professionnel accrédité en matière de bien-être financier, fournir aux employés les informations et la confiance dont ils ont besoin pour prendre des décisions financières cruciales les aide à se concentrer sur l’avenir, à réduire le stress financier quotidien et à s’engager davantage au travail – ce qui est bénéfique pour les employés et leurs employeurs.

GO avec Eckler est un bulletin trimestriel qui vise à aider les employeurs et les promoteurs de régimes à favoriser le bien-être financier de leurs employés et des participants à leurs régimes. Si vous désirez en savoir plus sur les moyens à prendre pour favoriser le bien-être financier des employés au travail, communiquez avec votre conseiller Eckler.

Veuillez communiquer avec votre conseiller Eckler si vous souhaitez en savoir plus sur le soutien au bien-être financier.

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1McKinsey Global Institute. Help wanted: Charting the challenge of tight labor markets in advanced economies. Août 2024
22021 PWC Employee Financial Wellness Survey
3CAMH Workplace Mental Health – A Review and Recommendations
4Agence de la consommation en matière financière du Canada