Le rebond des taux de remplacement du revenu du régime de capitalisation insuffisant pour offrir une retraite confortable à la plupart des participants

Outil de suivi des régimes de capitalisation (CAPit) – Octobre 2020

Alors que nous en sommes au dernier trimestre de l’année 2020 et que la recrudescence des cas de COVID-19 et les nouvelles mesures de confinement continueront de peser sur les économies, l’incertitude restera probablement le thème principal d’ici la fin de l’année. La résilience des marchés des actions, après un recul marqué au printemps, a contribué à faire progresser les revenus de retraite vers les niveaux d’avant la pandémie. Un participant type d’un régime CD prenant sa retraite à l’âge de 65 ans à la fin de septembre a vu son ratio de remplacement du revenu brut revenir à 56 % après un creux historique de 53,1 % en mars. Dans le cas d’une participante d’un régime CD, le ratio a augmenté pour atteindre 54,5 %, comparativement au creux historique de 51,6 % à la fin du mois de mars.

La tendance du ratio de remplacement du revenu brut pour un participant type au régime de capitalisation est à la baisse depuis que nous avons commencé à le suivre en 2006. Cependant, cette tendance a peut-être également eu une incidence plus importante sur la capacité des participants au régime de capitalisation à maintenir leur niveau de vie à la retraite.

Les recherches de Bonnie-Jeanne MacDonald, Ph. D. ont révélé que le ratio de remplacement du revenu nécessaire pour permettre aux Canadiens de maintenir leur niveau de vie à la retraite varie considérablement, de 10 % à 200 % du revenu brut préretraite. Un ratio de remplacement du revenu d’environ 85 % qu’un participant type au régime aurait pu atteindre en 2006 aurait été suffisant pour permettre à la plupart des retraités de maintenir leur niveau de vie à la retraite. Aujourd’hui, un ratio de remplacement du revenu d’environ 55 % ne suffira qu’à environ 40 % des participants types.

Les travaux de M^me MacDonald ont démontré que la règle empirique universelle voulant que le remplacement de 70 % du revenu préretraite mènera à une retraite confortable était erronée. Les promoteurs de régimes devraient plutôt aider les participants à maintenir leur niveau de vie à la retraite en utilisant le taux de remplacement visé pour la retraite (LSRR^MC). Étant donné le climat d’incertitude qui règne actuellement, et possiblement pour les années à venir, le fait de fournir aux participants un objectif d’épargne fondé sur le maintien de leur niveau de vie permettra de rassurer les employés quant à leur parcours financier actuel vers la retraite ou les incitera à revoir leurs plans de retraite.